Tandis qu'à l'Assemblée nationale, les questions au sujet de la fin du monopole de la Sécurité sociale restent sans réponse, une question identique est posée au Sénat : la Question écrite n°05780 de M. Roland du Luart (Sarthe - UMP).
Question écrite n° 05780 de M. Roland du Luart (Sarthe - UMP)
publiée dans le JO Sénat du 09/10/2008 - page 2022
M. Roland du Luart attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative l'emploi sur l'applicabilité des directives européennes concernant l'assurance aux régimes obligatoires de sécurité sociale. Plus précisément, les articles R. 321-1 et R. 321-14 du code des assurances, R. 931-2-1 et R. 931-2-5 du code de la sécurité sociale et R. 211-2 et R. 211-3 du code de la mutualité autorisent les sociétés d'assurances, les institutions de prévoyance et les mutuelles à pratiquer les opérations d'assurances branche entière à condition de bénéficier d'un agrément administratif à cet effet.
Il est donc établi que toute personne résidant en France a le droit de s'assurer pour l'ensemble des risques sociaux ainsi qu'en libre prestation des services auprès de sociétés d'assurances européennes bénéficiant d'un agrément dans leur pays d'établissement. La France n'a transposé les directives 92/49/CEE et 92/96/CEE qu'au terme de sept années de procédures initiées sur plainte de citoyens et d'organisations françaises par la Commission européenne et qui se sont traduites par la condamnation, le 16 décembre 1999, de la République française par la Cour de justice des Communautés européennes pour n'avoir pas appliqué ni transposé complètement lesdites directives.
Depuis, la France a transposé complètement ces directives, mais elle continue de ne pas vouloir les appliquer au mépris des lois nationales et de ses engagements communautaires. La Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance, bien qu'elle soit une autorité publique indépendante créée précisément par la loi n° 2003-706 du 1er août 2003 pour veiller à la mise en œuvre des dispositions légales découlant de la transposition des directives 92/49/CEE et 92/96/CEE, ne fait par ailleurs qu'appliquer les décisions politiques des gouvernements successifs.
Ce faisant, la France contrevient aux règles qui fondent l'Union européenne, ce qui ne peut que perturber le bon fonctionnement du marché intérieur, et notamment les dispositions relatives à la libre prestation de services. Compte tenu de ce qui précède, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour se mettre en conformité avec les directives précitées.
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2 commentaires:
Il est évident que la France joue la montre en essayant d'accroître son leadership et à force de lobbying tenter de modifier la loi européenne.
Sarko est à fond dans ce type d'exercice quand à l'unisson le l'Allemagne il veut "moraliser"les finances mondiales.
Mon pronostic est que probablement il va faire voler en éclat le peu d'union de l'Europe. Beaucoup trop de pays Européens considèrent à juste titre que la France ultra étatisée, fiscalisé, socialisée, collectivisée, pour ne pas dire communisée n'est pas un modèle à suivre.
Le Premier ministre luxembourgeois doit regretter d'avoir prêté son amitié à Sarko qui maintenant lui chie dans les bottes. La Présidence européenne ne dure que six mois.... A suivre
Tu pourrais faire un article résumant les diverses tentatives, notamment pour des salariés, parce qu'on s'y perd avec toutes les procédures, lettres etc...
Une timeline des évènements aiderait à comprendre.
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